Kapitel_01f.qxp
en cabinet dentaire
1. Principes de base des critères
les instruments tranchants ou pointus souillés
par le contact du sang et de la salive
les débris de matériaux dentaires et les aérosols
les surfaces.
Le présent chapitre expose les principes, les objec-tifs, les concepts et les critères autour desquels s'or-
Les mesures d'hygiène en cabinet dentaire s'ap-
ganisent les mesures d'hygiène en cabinet dentaire.
puient sur un ensemble de dispositions régissant
Il fut un temps où l'hépatite B était considérée
les différents processus d'intervention en fonction
comme une maladie professionnelle des médecins-
du risque de transmission des infections. Ces mesu-
dentistes. On a également observé des cas de
res seront appliquées par tous les membres de l'é-
transmission de l'hépatite B du médecin-dentiste
quipe du cabinet, sans exception aucune. L'hygiè-
vers le patient. Depuis l'apparition de l'épidémie
ne en cabinet dentaire ne saurait se limiter à un
du SIDA, le corps médical – à travers ses organisa-
rôle de prestation de service annexe fournie par le
tions professionnelles – et les patients sont deve-
médecin-dentiste, mais elle doit être considérée
nus très exigeants en matière d'hygiène. Les mesu-
comme une véritable obligation.
res d'hygiène sont censées fournir une protectionefficace contre les infections, en particulier contrecelles transmises par les agents pathogènes pré-
Responsabilité du médecin-dentiste
sents dans le sang et la salive. On sait aujourd'huique le SIDA ne se transmet pas aussi facilement
Le médecin-dentiste porte l'entière responsabilité
qu'on le craignait. Néanmoins le risque de trans-
des mesures d'hygiène appliquées dans son cabi-
mission du VIH lors de contacts dans l'exercice de
net. Il définit les concepts d'hygiène applicables
la profession existe. Quant au virus de l'hépatite B,
dans son propre cabinet. Il se charge d'en instruire
son titrage dans le sang est souvent très élevé
tous les membres de l'équipe et en contrôle l'ap-
chez les porteurs sains sans que ces derniers aient
plication. Par ailleurs, il veillera à toujours donner
nécessairement connaissance de leur affection. Il
l'exemple, même dans l'exécution de tâches à
en va de même pour les infections par le virus de
caractère routinier et lorsque le temps presse.
l'hépatite C. C'est la raison pour laquelle les virus
L'idée selon laquelle les patients ont autant droit à
de l'hépatite B et C font référence lorsqu'il s'agit
une prestation optimale du point de vue de l'hy-
de fixer les standards d'hygiène. Ceux-ci offrent
giène qu'à un traitement dentaire de qualité sera
une protection globale mais non absolue contre
les infections transmises par le sang.
Application des critères d'évaluation
L'objectif premier des mesures d'hygiène en
cabinet dentaire
Les critères d'évaluation des lignes directrices rela-tives à la qualité permettent à l'équipe du cabinet
est la prévention de la transmission d'infections
dentaire de procéder d'une part à une auto-éva-
d'un patient à un autre patient ou à un membre
luation et, d'autre part, de porter un jugement cri-
de l'équipe du cabinet, ou du laboratoire dentaire
tique sur le cabinet dans lequel elle exerce. Ils sus-
– et inversement.
citent également une confrontation entre sa prop-re conception des mesures d'hygiène et les exigen-ces de qualité formulées par les auteurs de ce
Eléments fondamentaux des mesures d'hygiène
en cabinet dentaire
Le praticien responsable est ainsi appelé à
déceler les faiblesses de son cabinet ou les problè-
Les normes applicables aux mesures d'hygiène
mes méritant réflexion et de prendre les disposi-
seront les mêmes pour tous les patients; par consé-
tions qui permettront d'atteindre le niveau opti-
quent, aucun patient n'est considéré présenter de
mal dans les meilleurs délais. Durant cette démar-
risque spécifique. Par ailleurs, les mesures d'hygiè-
che, il aura à l'esprit que l'hygiène en cabinet den-
ne visent à protéger tant les patients que les
taire découle d'un enchaînement homogène de
membres de l'équipe soignante. Lorsqu'il s'agira
mesures dont l'efficacité ne dépasse pas celle de
d'éviter la transmission des infections, se verront
son maillon le plus faible. Par conséquent, des
accorder une attention toute particulière:
mesures isolées largement sus-optimales ne peu-
les mains du médecin-dentiste, de l'hygiéniste
vent en aucun cas compenser des insuffisances
dentaire, de l'assistante en prophylaxie et des
affectant d'autres domaines.
assistantes dentaires
en cabinet dentaire
• Tous les processus exécutés au cabinet entrent dans un concept d'hygiène sciemment élaboré et contrôlé périodiquement.
• Le plan d'hygiène est affiché dans la zone clinique de manière bien visible.
• Tous les membres du cabinet ont connaissance du concept et du plan d'hygiène et les respectent par principe.
• Leur application en pratique quotidienne peut cependant souffrir d'écarts légers et occasionnels.
• Dès leur entrée en fonction, les membres du cabinet reçoivent immédiatement les instructions sur les dispositions relatives à l'hy-
giène au cabinet; par la suite, cette instruction garde un caractère régulier. Par ailleurs, des contrôles sont effectués périodique-ment.
• La place de traitement est organisée de telle sorte qu'il n'est pas nécessaire de s'approvisionner en produits supplémentaires et, si
besoin est, l'approvisionnement se fait exclusivement avec les instruments réservés à cet effet.
Règles d'hygiène relatives au personnel
• Tous les membres du cabinet bénéficient d'une protection suffisante contre le virus de l'hépatite B. Le propriétaire du cabinet
s'assurera lui-même que la vaccination anti-hépatite B a été effectuée et, le cas échéant, fera le nécessaire pour qu'elle le soit.
• Il existe une procédure à appliquer en cas de blessure accidentelle avec épanchement de sang; elle donne lieu à la rédaction d'un
• Les vêtements de protection sont portés exclusivement au cabinet, respectivement dans la zone clinique. Ils sont changés quoti-
diennement et en cas de souillure visible.
• Toute intervention clinique présentant un risque de contact avec du sang ou de la salive donne lieu au port de gants, de même,
lors de travaux provoquant des aérosols, d'un masque et de lunettes ou d'écrans de protection.
Hygiène des mains
• Avant et après les horaires consacrés aux soins (matin, midi et soir), les mains sont lavées au savon et à l'eau courante froide.
• Avant et après chaque intervention, lors des pauses et lors du renouvellement des gants, la désinfection hygiénique des mains et
des gants se fait au moyen d'une préparation alcoolisée agréée.
• Les interventions chirurgicales sont précédées d'une désinfection chirurgicale des mains et associées au port de gants stériles.
• Des gants neufs sont portés pour chaque patient ; exigences minimales pour les examens en série: désinfection des gants entre les
enfants (à changer dans tous les cas après 3 à 6 enfants).
• Pendant les soins, les membres de l'équipe du cabinet ne portent ni bagues, ni montres, ni bracelets.
• La préparation des instruments comprend trois phases en trois zones distinctes:
a) désinfection des instruments contaminés; b) nettoyage, contrôle et emballage/conditionnement; c) stérilisation et stockage. Les zones b) et c) sont installées dans des locaux distincts de la zone de traitement. La zone a) est marquée de façon évidente (àproximité de la zone de traitement).
• La désinfection s'effectue dans des conditions strictement définies, par trempage en solution désinfectante ou par désinfection
• Stérilisation de tous les instruments en four autoclave.
• Suivi documenté des cycles de stérilisation et contrôle/entretien technique régulier (conformément aux recommandations du
fabricant) et contrôle du fonctionnement efficace de l'autoclave par des tests appropriés.
• Les instruments destinés aux interventions invasives sont stérilisés en emballages à usage unique ou en trays à perforations
internes avec mention de la date, dans des armoires ou tiroirs clos hermétiquement et conservés seulement durant le délai destockage.
• Pour les interventions à caractère chirurgical, les pièces à main et contre-angles réservés à cet effet sont soumis à un nettoyage
mécanique préalable et ensuite stérilisés sous emballage à usage unique; tous les autres contre-angles et pièces à main font l'ob-jet d'un nettoyage mécanique préalable précédant la désinfection simple. Les instruments rotatifs (fraises) sont stérilisés pourtoutes les interventions.
• Les instruments destinés aux interventions non invasives sont si possible stérilisés et conservés non emballés dans des tiroirs fer-
mant hermétiquement à l'égard des aérosols et qui ne sont pas ouverts pendant la durée du traitement. Au moins une fois parmois, les tiroirs sont vidés et désinfectés; leur contenu est désinfecté, stérilisé ou jeté conformément aux règles en vigueur.
Mesures d'hygiène
en cabinet dentaire
Surfaces/appareils et installations annexes
• Après usage, tous les matériaux, fournitures et appareils qui ont été au contact de la salive ou du sang ou qui ont été exposés à
des aérosols sont soit jetés, soit désinfectés et conservés, de façon à exclure toute nouvelle contamination.
• Selon le plan d'hygiène, désinfection systématique des surfaces après chaque patient avec emploi d'un produit désinfectant à
base d'alcool selon la séquence suivante: mouiller, attendre, essuyer («Netz-Wisch-Technik»). Le périmètre de la désinfectiondépend de l'étendue de la contamination.
• Si l'unit de traitement n'est pas équipé d'une installation efficace de désinfection des circuits d'eau on laisse couler l'eau de tou-
tes les sorties pendant au moins trois minutes le matin et après des interruptions d'une certaine durée, avant de s'en servir.
• Lors d'interventions invasives, l'irrigation est assurée exclusivement par une solution stérile.
• Les empreintes, pièces façonnées, prothèses qui ont été au contact de la bouche du patient sont soigneusement désinfectées et
identifiées avant qu'elles ne quittent le cabinet.
• Toutes les pièces qui proviennent du laboratoire et qui entrent au contact de la bouche du patient sont également désinfectées.
• La manière de procéder est en principe convenue avec le technicien-dentiste.
• Le cycle de radiographie est organisé de façon à ce que l'appareil de développement ne puisse être contaminé.
Déchets occasionnés par l'activité du cabinet
• La gestion des déchets se fait conformément à un protocole écrit.
• Les déchets infectieux (i.e. contaminés par du sang, de la salive ou du pus) sont collectés dans un récipient et emballés en sacs à
déchets ménagers pour être jetés.
• Avant d'être jetés, les déchets coupants et pointus sont collectés dans des conteneurs résistants au perçage, hermétiques aux
liquides, verrouillés et marqués.
• Les déchets spéciaux sont évacués dans le respect des dispositions y relatives.
• Lorsqu'ils traitent des instruments non encore désinfectés, les membres du personnel portent des gants de ménage en caoutchouc
en cabinet dentaire
3. Explications des critères
oppose, il est informé des risques auxquels il s'ex-
pose et doit confirmer son refus par écrit. A cesujet, il faut préciser que la vaccination anti-hépa-tite B ne protège pas des infections par d'autres
virus de l'hépatite. Il peut être opportun d'êtrevacciné contre la grippe, la poliomyélite, les
Les mesures d'hygiène en cabinet dentaire sont
oreillons, la rougeole et la rubéole, le tétanos, la
destinées à prévenir la transmission d'infections,
coqueluche et la diphtérie. En cas de grossesse et
tant en direction du patient qu'en provenance de
de maladie, il est recommandé de consulter le
médecin-conseil ou le médecin de famille.
Une condition préalable importante est la divi-
sion du cabinet en une zone clinique (salles desoins, locaux réservés à la préparation des instru-
Protection dans l'exercice de la profession
ments) distincte des autres pièces. Chaque procé-dure doit être organisée de sorte que le risque
Pour protéger les patients et le personnel, le port
d'infection soit réduit au minimum.
de gants (latex, nitrile ou vinyle) sera systématique
Sont considérés comme importants les points
pour l'exécution de gestes au niveau de la cavité
buccale et dans les cas de contact avec du sang, de
le concept relatif à l'équipement du cabinet et
la salive et/ou des muqueuses. Pour les examens
à la gestion des instruments compte tenu du
ou traitements simples, des gants non stérilisés
déroulement des soins;
suffiront; par contre des gants stériles seront
la circulation des instruments;
nécessaires pour toutes les interventions chirurgi-
les changements de patients;
cale au niveau de la sphère buccale. Les gants
la désinfection des mains;
seront ôtés en fin de traitement et lorsque l'inter-
le cycle de radiologie;
venant quitte la zone de traitement.
les échanges de matériels avec le laboratoiredentaire.
Des gants de ménage en caoutchouc épais seront
Les mesures de sécurité visent à éviter, autant
portés dans les cas suivants: nettoyage et désinfec-
que possible, tout contact avec du sang ou des
tion des instruments, manipulation de solutions
désinfectantes concentrées et de produits chi-
Une formation périodique du personnel ainsi
miques irritants pour la peau ainsi que lors de
que des contrôles d'hygiène doivent garantir une
manipulations de déchets contaminés.
application rigoureuse du concept d'hygiène.
Un plan d'hygiène fixé par écrit règle les diver-
Le masque multicouche protège la partie inférieu-
ses mesures d'hygiène eu égard à leur type, à leur
re du visage contre les projections d'éclats infec-
étendue et à l'attribution des responsabilités (cf.
tieux et contre l'inhalation d'aérosols. Il doit être
Annexe 1 extraite de Wiehl & Guggenheim, 1993).
serré et demeurer sec. Il est remplacé lorsqu'il aété exposé à des aérosols ou qu'il est devenuhumide.
Mesures de protection
Les lunettes avec protections latérales préservent
les yeux contre les blessures et les infections. Ellessont désinfectées après chaque patient.
Au contact du sang et des sécrétions buccales etrespiratoires, les membres du cabinet risquent d'ê-
Pour éviter tout risque de dissémination de ger-
tre contaminés par toutes sortes d'agents patho-
mes, la tenue de travail n'est portée que dans l'en-
gènes infectieux, dont les virus de l'hépatite B et
ceinte du cabinet. Sont le plus appropriés: tablier,
C, le virus herpétique, le cytomégalovirus, le VIH,
veste ou chemise fermant bien sur le devant et
Mycobacterium tuberculosis, des staphylocoques
dépourvus de poche sur la poitrine; pantalon et
et des streptocoques. Pour cette raison, il est
chaussures fermées sur le devant. La tenue de tra-
important que le personnel bénéficie de la
vail est renouvelée quotidiennement ou chaque
meilleure protection possible en matière d'immu-
fois qu'elle est souillée par du sang. Dans toute la
mesure du possible, elle sera rangée séparément
Tous les membres du cabinet dentaire non
des vêtements de ville. Un cycle de lavage normal
immunisés contre le virus de l'hépatite B doivent
(coton) est suffisant pour son entretien.
se faire vacciner (les frais sont à la charge de la
Les cheveux longs sont attachés derrière la
caisse-maladie). Si un membre du cabinet s'y
Mesures d'hygiène
en cabinet dentaire
Blessures
Le diagramme ci-après reprend les mesures préco-nisées (extrait de Guggenheim et coll. 1994)
Le risque d'infection par le VIH suite à une exposi-
Les mains sont lavées à l'eau courante froide
tion professionnelle est très faible; toutefois, les
avec un détergent liquide avant d'être séchées soi-
conséquences d'une telle infection sont très gra-
gneusement. Elles doivent recevoir une applica-
ves, voire mortelles. Les mêmes remarques –
tion régulière de crème hydratante. Les ongles
conséquences très sévères, en dépit d'un risque
sont coupés courts.
d'infection restreint – s'appliquent à l'hépatite C.
Lorsqu'une intervention se prolonge, il peut
Par conséquent, il est très important d'éviter toute
être utile de renouveler les gants afin de mainte-
exposition aux VIH et VHC.
nir la peau aussi sèche que possible. Des gants per-
Les aiguilles, lames de scalpels et autres instru-
cés doivent être remplacés dès que l'intervention
ments tranchants sont à considérer comme poten-
le permet. Il faut savoir que des désinfections
tiellement infectieux; pour cette raison, et pour
répétées des gants augmentent le risque de micro-
éviter toute blessure, ils doivent être manipulés
lésions; pour cette raison, on n'en abusera pas.
avec toutes les précautions nécessaires.
Des gants de ménage en caoutchouc épais
Principales mesures de sécurité:
seront portés pour l'exécution de tâches nécessi-
Après usage, jeter dès que possible les serin-
tant la manipulation d'objets pointus/tranchants
gues dans un récipient approprié servant de
ou des produits chimiques ou désinfectants suscep-
collecteur. Eviter absolument de les recapu-
tibles d'irriter la peau.
– Eviter tout contact entre les mains et les instru-
ments rotatifs contaminés.
Désinfection et stérilisation des instruments
– Porter des gants de ménage en caoutchouc
épais pour l'entretien des instruments; nettoyer
Le but de la désinfection consiste à réduire le
chaque instrument séparément.
nombre de germes (à l'exception des spores) d'unfacteur au moins égal à 5 log (réduction de 5 sur
Le comportement à adopter en cas d'exposition
une échelle logarithmique). La stérilisation per-
accidentelle à du sang/de la salive doit être con -
met d'inactiver, outre les virus, les cellules bacté-
signé par écrit, afin que les mesures appropriées
riennes végétatives et les champignons, les spores
puissent être instaurées immédiatement:
bactériennes, d'un facteur au moins égal à 6 log.
– Désinfecter la plaie;
La stérilisation comprend la désinfection et le
En informer de manière confidentielle les per-
nettoyage avant la stérilisation, le processus de
sonnes concernées (patient, supérieurs, respon-
stérilisation proprement dit, ainsi que le stockage
sable du cabinet)
après la stérilisation. Dans le domaine de la stérili-
Etablir les circonstances de l'accident et rédiger
sation, plusieurs normes européennes ont été rati-
un procès-verbal d'accident pour les blessures
fiées; les modalités de leur implémentation dans
professionnelles (voir annexe 2, schéma extrait
les cabinets dentaires en Suisse ont fait objet de
de Wiehl & Guggenheim 1994) en trois exem-
discussions au sein de la Commission d'hygiène du
plaires (pour le médecin, la SUVA, le troisième
cabinet dentaire et de la protection de l'environ-
restant au cabinet). Celui-ci servira de base
nement (CHPE) de la SSO (Guggenheim et coll.
pour l'appréciation du risque d'infection.
Prendre contact avec le médecin.
Un document écrit fixant les mesures à prendre
en cas de blessure par instruments tranchants oupointus et en cas de contamination des plaies
Le nombre d'articles à usage unique en pratique
ouvertes doit être affiché dans le cabinet à un
dentaire devant rester limité, la plupart des
endroit bien visible pour tout le personnel.
instruments sont réutilisés. Ils seront par consé-quent stérilisés avant chaque nouvelle utilisation.
La préparation des instruments comprend trois
Désinfection des mains et des gants,
phases: a) désinfection des instruments utilisés;
soins des mains
b) nettoyage, contrôle et emballage/conditionne-ment et stockage; c) stérilisation et rangement
Les mains sont un vecteur important de transmis-
jusqu'à la prochaine utilisation. Ces étapes sont
sion d'infections. C'est la raison pour laquelle leur
exécutées dans trois zones qui, dans le cas idéal,
protection, leur désinfection et les soins dont ils
sont géographiquement séparées de la zone de
font l'objet revêtent une importance considérable.
traitement. Si la zone réservée à la désinfection
en cabinet dentaire
Protection des mains des intervenants au cours des traitements dentaires
(30 sec. au savon liquide
vention deroutine
Désinfection chirurgicale des mains
Désinfection hygiénique des mains
(3 et 2 min. avec une solution alcoolisée)
(30 sec. avec une solution alcoolisée)
Enfiler les gants choisis
Enfiler des gants stériles
Désinfecter les gants
(30 sek. avec une solution alcoolisée)
Traitement chirurgical
Examiner/soigner le patient
Retirer les gants
Désinfection des mains
(30 sec. avec une solution alcoolisée)
Enduire les mains d'une crème hydrante
Mesures d'hygiène
en cabinet dentaire
(a) est située à proximité de la zone de traitement
Désinfection des surfaces
(par exemple dans les locaux cliniques), elle ensera clairement séparée.
Lors d'un traitement, les aérosols et les contacts
Des gants de ménage en caoutchouc épais
directs risquent d'être à l'origine d'une dissémina-
seront portés pour la manipulation et le transport
tion de salive mêlée à du sang au-delà de la zone
d'instruments contaminés. La désinfection des
de traitement. Les surfaces et les meubles ainsi
instruments se fait soit par désinfection ther-
contaminées sont décontaminées à chaque nou-
mique (réglage automatique à 95° C pendant 3 à
veau patient au moyen d'un produit désinfectant
10 minutes), avec un cycle de produit nettoyant
alcoolisé. La désinfection humide/essuyage conju-
suivi d'un cycle de rinçage, soit par immersion.
gué («Netz-Wisch-Technik») se fera comme suit: au
Dans le dernier cas, les instruments sont immergés
moyen d'une lingette à usage unique trempée
complètement. La durée minimale d'action des
dans une solution désinfectante, les surfaces sont
produits – qui est fonction de la concentration du
entièrement mouillées. Après avoir laissé agir, les
produit – doit être contrôlée rigoureusement (par
surfaces sont, si nécessaire, essuyées au moyen
exemple au chronomètre). Les solutions désinfec-
d'un chiffon sec à usage unique.
tantes seront renouvelées régulièrement etconformément aux recommandations des fabri-cants.
Désinfection des empreintes, prothèses et
Après désinfection ont lieu les opérations de
d'autres pièces façonnées
nettoyage, de contrôle et d'entretien des
instruments, puis d'emballage et de condition-
Deux procédés sont indiqués pour la désinfection
nement (sachets de stérilisation transparents ou
des empreintes, prothèses et autres pièces façon-
tray) et finalement de marquage de la date. Ces
nées: soit la désinfection par pulvérisation (spray
étapes peuvent être effectuées sans porter des
germicide) dans un système clos, soit la désinfec-
tion par immersion. Ce faisant, on respectera les
Par la suite, les instruments sont stérilisés dans
recommandations des fabricants en matière de
l'autoclave ou le chemiclave conformément aux
concentration, de durée d'action et de compatibi-
recommandations du fabricant. Tous les cycles
lité avec les différents matériaux.
doivent être documentés (date, étapes du cycle,
La manipulation et le marquage des pièces
désinfectées doivent être faits en accord avec le
Chaque cycle du four autoclave doit être véri-
fié à l'aide d'un ruban adhésif de contrôle. Le bonfonctionnement doit être testé régulièrement àl'aide d'un indicateur approprié (voir Guggen-
Circulation d'eau dans le système de
heim et coll. 1999). L'entretien périodique du four
autoclave doit être assuré (conformément auxrecommandations du fabricant).
Si l'unit n'est pas équipée d'une installation de
En matière de garantie des conditions de stéri-
désinfection fonctionnant en continu, le système
lité des instruments après la stérilisation (range-
de circulation d'eau risque d'être contaminé par
ment), il y a lieu de respecter des délais de stocka-
des bactéries d'origine buccale ou des germes pré-
ge maximaux, en fonction du type d'emballage
sents dans l'eau elle-même (par exemple Pseudo-
ainsi que des conditions et du lieu de stockage
monas æruginosa). Il est possible de réduire la
(Guggenheim et coll. 1999).
concentration des germes en faisant couler l'eau –
Tous les instruments destinés aux interventions
le matin et après chaque interruption d'une cer-
invasives doivent être stérilisés et rangés en
taine durée – à chaque robinet et point de sortie
emballages à usage unique ou dans des trays à
d'eau pendant au moins trois minutes avant d'uti-
perforation interne. Les instruments destinés aux
interventions non invasives sont stérilisés et ran-
Lors des interventions invasives, on n'utilisera
gés, non emballés, dans des tiroirs étanches aux
jamais le spray de l'unit, mais exclusivement une
aérosols. Ces tiroirs ne sont pas ouverts en cours
solution d'irrigation stérile.
de traitement; une fois par mois, ils sont vidés etdésinfectés, leur contenu stérilisé, désinfecté oudébarrassé.
Evacuation des déchets
Les pièces à main et contre-angles subissent un
nettoyage mécanisé préalable et une désinfection
Les déchets ne risquant pas de provoquer des
chimique. Ceux destinés aux interventions chirur-
infections et des blessures – par exemple les ser-
gicales sont stérilisés sous emballage adéquat.
viettes et matériaux d'emballage, etc. – sont
en cabinet dentaire
considérés comme des déchets ménagers et sont,à ce titre, confiés au ramassage des orduresménagères.
Les déchets solides présentant un risque d'in-
fection, tels que rouleaux et tampons de cotonimbibés de sang et de salive, sont éliminés selonle concept des sacs dédoublés, c'est-à-dire qu'ilssont rassemblés directement sur la zone de traite-ment dans des petits sachets en plastique; cessachets sont ensuite évacués dans des sacs poubel-les normaux. La salive et le sang sont évacués parles canalisations sans qu'il soit nécessaire de lesdésinfecter.
Les déchets pointus et tranchants présentant
un risque de blessure, tels que canules, scalpels,etc., sont rassemblés pour élimination dans desrécipients résistants au perçage, hermétiques, ver-rouillables et marqués.
Mesures d'hygiène
en cabinet dentaire
Moment de la mise en
Domaine d'application
Mes. de désinfection
Vêtements de protection
Trays et plateaux
Fraises, fraises diaman-tées, pierres à polir,polisseurs en silicone
Instr. en carbure, polis -seurs en caoutchouc,brossettes à polir
Pièces à mainet contre-angles
trayplateau d'unit
Plan d'hygiène
en cabinet dentaire
1. Données personnelles relatives au collaborateur
Date de naissance:
Engagé(e) depuis:
Expérience professionnelle: . ans
Vaccination anti-hépatite B
Dernière immunisation:
2. Type de blessure
Dat de l'accident:
Description détaillée des circonstances/du mécanisme de l'accident:
A votre avis, l'accident aurait-il pu être évité?
Circonstances de l'accident
Objet ayant causé la blessure
❑ Aiguille d'injection
❑ profonde (épanchement de sang)
❑ Autre aiguille
❑ Fluid biologique
❑ (contenant du sang visible)
Exposition/lésion des muqueuses
❑ Bouche
❑ Yeux
❑ Bistouri
❑ Fluid biologique
❑ (ne contenant pas de sang visible)
❑ wenn biologische Flüssigkeit, welche?
Exposition/lésion de la peau
Fluid biologique:
❑ Peau intacte avec temps
❑ Autres, lesquels?
❑ lequel?
prolongé de contact: . min.
Pénétration de l'épiderme (veuillez préciser):
En cas de lésion pénétrante, du sang était-il visible sur l'objet ayant causé la blessure?
3. Données personnelles relatives au patient
Date de naissance:
Facteurs de risque
Sérologie Hepatite B
❑ positive
❑ HBsAg
❑ HBcAg
❑ positive
❑ positive
c) homosexualité
❑ inconnue
❑ negative
❑ negative
d) partenaire VIH-positif
❑ inconnu
❑ inconnu
e) polytransfusé
traité par ZDV (zidovudine)
f) pays avec prévalence VIH élevée
Stade d'infection VIH I, III, IV,selon classification CDCBulletin OFSP no 36, 586, 1992
Procès-verbal d'accident professionnel ayant occasionné des blessures
Mesures d'hygiène
en cabinet dentaire
Miller C.H.
Sterilization and disinfection: What every dentist
needs to know.
Block S.S.
JADA 123: 546–554 (1992).
Disinfection, Sterilisation, and Preservation.
4th ed., Lea & Felbiger, Philadelphia/London
Russell A.D., Hugo W.B., Ayliffe G.S.J.
Principles and Practice of Disinfection,
Preservation and Sterilization.
Borneff M.
2nd ed. Oxford Blackwell Scientific Publications,
Infektionsprobleme der zahnärztlichen Tätigkeit
London (1992).
und ihre Prophylaxe.
Heidelberger Verlagsanstalt, Heidelberg (1993).
Widmer H.R., Siegrist H.H.
Die Sterilisation in der Arzt- und Zahnarztpraxis.
Centers for Disease Control and Prevention:
Swiss-NOSO, Band 2/Nr. 3: 17–18 (1995).
Recommended infection-control practices for
dentistry, 1993.
Wiehl P., Guggenheim B.
MMWR 42 (No. RR-8): 1–12 (1993).
Hygienegerechtes Praxiskonzept (II).
Schweiz. Monatsschr. Zahnmed. 103: 1127–1140
Cottone J.A., Molinari J.A.
State-of-the-art. Infection control in dentistry.
JADA 123: 33–41 (1991).
Wiehl P.
Aktive Schutzmassnahmen: Desinfektion
Cottone J.A., Terezhalmy G.T., Molinari J.D.
(Hygienegerechtes Praxiskonzept III).
Practical Infection Control in Dentistry.
Schweiz. Monatsschr. Zahnmed. 106: 701–715
Williams & Wilkins, Daltimore 2nd Ed. (1996)
Guggenheim B., Wiehl P.
Hygienegerechtes Praxiskonzept (I).
Schweiz. Monatsschr. Zahnmed. 103: 179–181
(1993).
Guggenheim B., Baumann M.A., Field E.A.
Händehygiene und Händeschutz.
Schweiz. Monatsschr. Zahnmed. 104: 771–775
Auteurs des lignes directrices
relatives aux mesure d'hygiène
en cabinet dentaire
Guggenheim B., Mombelli A., Wiehl P.
Sterilisation in der zahnärztlichen Praxis:
Definitionen, Verfahren, Euro-Normen und
Pierre Baehni, Genève
Empfehlungen.
Schweiz. Monatsschr. Zahnmed. 109: 1061–1072
Danilo Dotesio, Bioggio
Enrico Ferrari, Pfäffikon ZH
Häsler P.-A.
Gestion des déchets au cabinet dentaire.
Bernhard Guggenheim, Zurich
Schweiz. Monatsschr. Zahnmed. 105: 1047–1057(1995).
Jürg Meyer, Bâle
Abfall-Entsorgung in der Zahnarztpraxis.
Andrea Mombelli, Genève
Schweiz. Monatsschr. Zahnmed. 105: 1058–1062(1995).
Jost M., Francioli P., Iten A., Jost J., Cartier B.,
Rüegger M.
Verhütung blutübertragener Infektionen im
Gesundheitswesen.
SUVA, Arbeitsmedizin Nr. 30, Luzern (1997).
en cabinet dentaire
Source: http://amdg.ch/wp-content/uploads/2014/01/Kapitel_01F.pdf
Published online before print 21 March 2011, doi: 10.1258/phleb.2010.010044Phlebology October 2011 vol. 26 no. 7 280-284 Three cases of stroke following peripheralvenous interventions Author Affiliations Correspondence: Dr Kurosh Parsi FACD FACP, Suite 1501, 520 Oxford St, Bondi Junction, NSW 2010, Australia. Email:
F-MELT series, Issue2, February 2011 Formulating Taste Masked and High Quality ODT of Poorly Water Soluble Drugs In this paper, we present case studies with taste masking technology and application of wet granulation technologies to develop ODTs of Loratadine, a water insoluble drug, and Famotidine, a slightly water