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LA LETTRE D'ACTUALITÉS
N°143 - Septembre 2014
SOMMAIRE
1) Les infections respiratoires hautes
Le mot de la rédaction
2) Les infections urinaires
3) Documentation
Les aspects épidémiologiques concernant les maladies in-fectieuses pédiatriques sont de manière irrégulière et in-
complète soumis à investigation.
4-1 Quizz de septembre 2014
Caractéristiques d'une région et/ou d'une période de l'an-
4-2 Réponses au quizz de juillet/août 2014
née, certaines pathologies apparaissent de manière récur-rente chaque année sans qu'aucune étude ne s'y penche (rhinopharyngite, otite moyenne aiguë, sinusite, angine…). Certaines pathologies sont tout de même particulièrement suivies car elles ont une incidence sur l'organisation des soins telles que la méningite ou la bronchiolite. En France métropolitaine, en période hivernale, les établis-sements hospitaliers sont régulièrement débordés par de
ACTUALITES
nombreux cas de bronchiolite chez l'enfant de moins de 2
RAPPORT HCSP
ans. De plus, l'épidémie s'aggrave ces derniers hivers : le
Vaccination HPV
nombre hebdomadaire de recours aux urgences dans les
établissements hospitaliers participant à la surveillance a
Le Haut Conseil de la Santé Publique a édité des don-
augmenté : pic à 2200 environ en hiver 2011, pic à 2500
nées actualisées sur l'utilisation des vaccins contre le
environ en hiver 2012 et pic à 2900 environ en hiver 2013.
papillomavirus humain. Le HCSP constate notamment qu'une efficacité vacci-
nale sur la prévalence des infections à HPV l'incidence
Cette lettre est consacrée à la prise en charge pédiatrique
des condylomes et des lésions précancéreuses est
des maladies infectieuses avec notamment la mise à jour
maintenant démontrée. Les données de pharmacovigi-
des recommandations pour la prise en charge des infec-
lance, internationales et nationales, avec un recul de
tions urinaires.
plus de sept ans, ne permettent pas de retenir
l'existence d'un lien de causalité entre cette vaccination
et les événements indésirables graves qui lui ont été
attribués en France.
Le HCSP réitère ses recommandations pour la générali-sation rapide du dépistage organisé du cancer du col de l'utérus et la mise en place de modalités d'administra-
L'Equipe MedQual
tion de la vaccination permettant d'atteindre un pour-centage élevé de jeunes filles, indépendamment de leur
niveau social.
Pour consulter l'intégralité du rapport, connectez-vous
sur www.hcsp.fr
MedQual - CHU de Nantes - Hôpital Saint Jacques—44093 Nantes Cedex 1 - Tel : 02.40.84.64.34
Lettre d'actualités MedQual N°143 – Septembre 2014
1) Les infections respiratoires hautes
Toujours d'origine virale Réaction inflammatoire avec sensation de picotements, de brûlure du cavum, accompagnée de sécrétions mucoïdes, puis purulentes L'aspect purulent ou mucopurulent des sécrétions n'a pas valeur de surinfection bactérienne Recherche de complication bactérienne (otite moyenne aiguë, sinusite)
Rhinopharyngite de l'enfant
PAS D'ANTIBIOTHERAPIE
- Paracétamol en 1ère intention
- 60 mg/kg par jour en 4 prises
- cf. fiche sur la prise en charge de la fièvre
Solutions de lavage nasal
- Placer le nourrisson successivement en décubitus latéral droit ou gauche, instiller le sérum physiologique
dans la narine supérieure pour un lavage doux des fosses nasales.
AUTRES INFECTIONS RESPIRATOIRES HAUTES
La prescription d'antibiotique DOIT ETRE PROSCRITE (au regard des conséquences individuelles et collectives qu'elle en-
traîne) dans les situations suivantes :
- Rhinopharyngite de l'enfant
- Otite moyenne aiguë congestive de l'enfant après réévaluation à 48-72 heures en cas d'amélioration clinique
- Otite moyenne aiguë purulente de l'enfant de plus de 2 ans après réévaluation à 48-72 heures en cas d'amélioration
Situations dans lesquelles IL EST RECOMMANDE de prescrire un antibiotique :
- Otite moyenne aiguë purulente :
- de l'enfant de moins de 2 ans
- de l'enfant de plus de 2 ans après réévaluation à 48-72 heures en cas d'absence d'amélioration
- Sinusite aiguë de l'enfant, dans les formes aiguës sévères de sinusite maxillaire
L'AMOXICILLINE est recommandée en première intention
Otite moyenne aiguë
80-90 mg/kg/j pendant 8-10 jours (< 2
80-90 mg/kg/j pendant 8-10 jours
ans) et 5 jours (> 2 ans)
Si le temps entre les 3 prises quotidiennes d'amoxicilline ne peut être équidistant (environ 8 h), il est préférable de répartir
la dose journalière en 2 prises.
Les autres antibiotiques ont un rapport bénéfice-risque moins favorable. Ils peuvent être prescrits dans les situations suivantes :
Otite moyenne aiguë
Allergie vraie aux pénicillines sans allergie
cefpodoxime
aux céphalosporines
Contre-indication aux bêta-lactamines*
amoxicilline-acide clavulanique ou cef-
amoxicilline-acide clavulanique
podoxime
* Bêta-lactamines = pénicillines et céphalosporines
** Cotrimoxazole = sulfaméthoxazole-triméthoprime
Source : Prise en charge des infections respiratoires hautes. SPILF. Novembre 2011.
Lettre d'actualités MedQual N°143 – Septembre 2014
- Soixante à 90 % sont d'origine virale. Le streptocoque bêtahémolytique du
groupe A (SGA) est responsable de 25 à 40 % des angines de l'enfant
Le risque d'angine à SGA est maximal entre 5 et 15 ans, très faible avant 3
- L'angine associe fièvre, dysphagie et rougeur de l'oropharynx
(érythémateuse); elle est parfois accompagnée d'un enduit blanchâtre
(érythématopultacée)
Angine de l'enfant
Enfant < 3 ans
Enfant > 3 ans
Angine présumée d'origine virale (pas d'angines
TDR (intérêt du TDR : aide au diagnostic et à la prescription)
bactériennes avant 3 ans) :
PAS D'ANTIBIOTIQUE
Pas de FDR de rhu-
FDR de rhumatisme
matisme articulaire
articulaire aigu
Antalgique et/ou antipyrétique
Traitement antibiotique
La prescription d'antibiotique DOIT ETRE PROSCRITE (au regard des conséquences individuelles et collectives qu'elle en-
traîne) dans les situations suivantes :
- Angine à TDR négatif ou en l'absence d'utilisation de TDR
Situations dans lesquelles IL EST RECOMMANDE de prescrire un antibiotique :
- Angine à streptocoque A : TDR positif chez les patients de plus de 3 ans.
L'AMOXICILLINE est recommandée en première intention
Angine à streptocoque A
50 mg/kg/j (chez l'enfant de plus de 30 mois)
Si le temps entre les 3 prises quotidiennes d'amoxicilline ne peut être équidistant (environ 8 h), il est préférable de répartir
la dose journalière en 2 prises.
Les autres antibiotiques ont un rapport bénéfice-risque moins favorable. Ils peuvent être prescrits dans les situations suivantes :
Angine à streptocoque A
Allergie vraie aux pénicillines sans allergie aux céphalos-
céfuroxime ou céfotiam ou cefpodoxime
Contre-indication aux bêta-lactamines*
azithromycine ou
clarithromycine ou josamycine
* Bêta-lactamines = pénicillines et céphalosporines
Source : Prise en charge des infections respiratoires hautes. SPILF. Novembre 2011.
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2) Les infections urinaires
Les éléments ci-dessous sont des extraits des recommandations éditées par le Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique de la Société Française de Pédiatrie et par la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française.
INFECTIONS URINAIRES (IU)
- Germes mis en cause : Escherichia coli (70 à 95 %), Proteus mirabilis, Klebsiella (15 à 25 %),
Staphy lococcus saprophyticus (1 à 4 %)
Dans les 3 premiers mois de la vie, 13 % chez les filles, 2 % chez les garçons circoncis et 19 % chez
ceux qui ne le sont pas
Dans la 1ère année de vie, 6 % chez les filles et 3 % chez les garçons
Après un an, 8 % des filles et 2 % des garçons
- Cystite → dysurie, pollakiurie, brûlures et impériosité mictionnelles
Pyélonéphrite → atteinte du parenchyme rénal
Pyélonéphrites
Une bandelette urinaire positive pour les leucocytes et/ou les nitrites doit conduire à la réalisation d'un ECBU, avant prescrip-tion de toute antibiothérapie. Classiquement, les bandelettes urinaires peuvent être utilisées à partir de l'âge d'un mois.
Traitement antibiotique
Traitement antibiotique enfant hospitalisé*
- Amoxicilline-acide clavulanique
Traitement par voie IV
- 80 mg/kg par jour en 3 prises
Age < 3 mois et/ou sepsis, et/ou uropathie connus sévère
- Cotrimoxazole
- 30 mg/kg par jour de sulfaméthoxazole et 6
- Céfotaxime
mg/kg par jour de triméthoprime en 2 prises
- 50 mg/kg/8 heures sans dépasser 6 g
- Céfixime
- Ceftriaxone
- 4 mg/kg toutes les 12 heures
- 50 mg/kg par jour en 1 injection sur 30' sans
Adaptation du traitement en fonction de l'évolution clinique
- Amikacine
et de l'antibiogramme.
- 30 mg/kg par jour en 1 injection IV sur 30'
Dans un contexte d'émergence de résistances bactériennes,
Traitement antibiotique par voie orale à privilégier *
les céphalosporines de 3ème génération doivent être évitées.
Âge > 3 mois, fièvre d'installation récente, état général
Durée totale du traitement antibiotique : 5 jours
conservé, pas d'antécédents d'infection urinaire, ou d'uro-pathie, ou d'antibiothérapie récente
- Céfixime
- 4 mg/kg toutes les 12 heures
* Retrouver l'intégralité des recommandations sur
Rubrique professionnels de santé/Documents utiles/
Traitement probabiliste jusqu'au résultat de l'antibio-
Conférences et consensus
gramme. Adapter ensuite. Dans un contexte d'émergence de résistances bactériennes, les céphalosporines de 3ème génération doivent être évi-tées.
Durée de traitement : 10 à 14 jours au total.
Source : Prise en charge des infections urinaires de l'enfant. GPIP-SPILF. 2014.
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3) Documentation
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thétiques sur les ma-
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Lettre d'actualités MedQual N°143 – Septembre 2014
4-1 Quizz septembre 2014
1/ Devant une rhinopharyngite chez un enfant de 18 mois, quel(s) est (sont) l'(es) élément(s) qui vous
amènera(ont) à instituer une antibiothérapie ?
A : Réaction inflammatoire avec sensation de picotements, de brûlure du cavum.
B : Sinusite.
C : Sécrétions purulentes.
D : Sécrétions mucoïdes.
E : Otite moyenne aiguë.
2/ VRAI/FAUX
A : L'amoxicilline à la dose de 80-90 mg/kg/j pendant 8-10 jours (< 2 ans) et 5 jours (> 2 ans) est utilisée
en première intention dans le traitement de la sinusite.
B : Il est recommandé de prescrire un antibiotique chez un enfant de plus de 2 ans atteint d'une otite
moyenne aiguë purulente après réévaluation à 48-72 heures en cas d'absence d'amélioration.
C : Il n'est pas recommandé de prescrire un antibiotique chez un enfant de moins de 2 ans atteint d'une
otite moyenne aiguë purulente.
D : L'angine chez un enfant de 1 an est traitée en première intention par l'amoxicilline.
E : Une angine à streptocoque A chez un enfant de 6 ans présentant une allergie vraie aux pénicillines
est traité par le céfuroxime ou le céfotiam ou la cefpodoxime.
3/ Conduite à tenir chez un enfant de 10 ans se plaignant d'une pollakiurie et de brûlures miction-
nelles sans atteinte du parenchyme rénal
A : La réalisation d'une bandelette urinaire n'est pas nécessaire.
B : Le traitement antibiotique peut consister en l'administration d'amoxicilline à la dose de 80 mg/kg
par jour en 3 prises.
C : Le traitement antibiotique peut consister en l'administration de cotrimoxazole à la dose de 30 mg/
kg par jour de sulfaméthoxazole et 6 mg/kg par jour de triméthoprime en 2 prises.
D : Il faut réaliser un ECBU en cas de bandelette urinaire positive.
E : L'adaptation du traitement est fonction de l'antibiogramme.
4/ VRAI/FAUX
A : Une pyélonéphrite chez un enfant de 2 mois peut être traitée par voie IV, IM ou orale.
B : Une pyélonéphrite chez un enfant de 9 mois peut être traitée par voie orale sous certaines condi-
tions.
C : L'adaptation du traitement est fonction de l'antibiogramme.
D : Le céfixime à la dose de 4 mg/kg toutes les 12 heures constitue le principal traitement par voie orale
de la pyélonéphrite de l'enfant de plus de 3 mois.
E : La réalisation d'une bandelette urinaire n'est pas nécessaire.
Lettre d'actualités MedQual N°143 – Septembre 2014
4-2 Réponse au quizz de juillet/août 2014
1/ Conduite à tenir chez une femme de 79 ans se plaignant de brûlures et douleurs à la miction et
d'une fréquence excessive d'envie d'uriner mais n'ayant pas de fièvre :
A : La réalisation d'une bandelette urinaire n'est pas nécessaire. FAUX
Elle est à faire en premier lieu.
B : La réalisation d'un ECBU est nécessaire. VRAI
C'est une infection urinaire compliquée (âge > 75 ans).
C : Il faut prescrire une antibiothérapie probabiliste par Céfixime. FAUX
En première intention, il est préférable d'utiliser la Nitrofurantoïne.
D : Il faut prescrire de l'Amoxicilline pendant 7 jours. VRAI
Une désescalade doit être effectuée au vu du résultat de l'antibiogramme.
E : L'antibiothérapie sera choisie en fonction du résultat de l'antibiogramme. VRAI
2/ Conduite à tenir chez une femme de 68 ans, fragile, présentant de la fièvre et se plaignant de dou-
leurs lombaires :
A : Il faut réaliser un uroscanner au plus tard dans les 24h. VRAI
B : L'antibioprophylaxie sera la suivante : Ceftriaxone ou Céfotaxime par voie parentérale. VRAI
C : Un relais par voie orale sera ensuite prescrit, l'Amoxicilline représentant le traitement de première
intention. FAUX. L'amoxicilline est une possibilité, l'antibiotique sera adapté en en fonction de l'antibiogramme.
D : Si un traitement par aminoside est instauré, la durée totale du traitement est de 10 à 14 jours. FAUX
La monothérapie ne doit pas excéder 5 à 7 jours.
E : Un ECBU de suivi sera systématiquement fait 48 à 72h après le début du traitement. FAUX
Une réévaluation clinique est indispensable à 72h mais sans ECBU de contrôle.
3/ Conduite à tenir chez un homme de 82 ans se plaignant de brûlures et petites douleurs à la miction,
d'une fréquence excessive d'envie d'uriner mais n'ayant pas de fièvre :
A : La réalisation d'une bandelette urinaire n'est pas nécessaire. FAUX
B : La réalisation d'un ECBU est nécessaire. VRAI
C : Il faut prescrire une antibiothérapie probabiliste de Monuril® en dose unique. FAUX
Il faut privilégier les fluoroquinolones (Ciprofloxacine, Lévofloxacine ou Ofloxacine) ou le TMP-SMX.
D : Il faut différer le traitement jusqu'à l'antibiogramme. VRAI.
Uniquement pour les cas des IU masculines sans fièvre, ni rétention d'urine, ni immunodépression grave.
E : Un ECBU de contrôle devra être réalisé. FAUX
L'ECBU de contrôle n'est pas recommandée si l'évolution est favorable.
4/ Conduite à tenir chez une femme de 70 ans, sans signe de fragilité, se plaignant de brûlures et dou-
leurs à la miction, d'une fréquence excessive d'envie d'uriner mais n'ayant pas de fièvre :
A : Il faut réaliser un uroscanner au plus tard dans les 24h. FAUX
B : La réalisation d'un ECBU n'est pas nécessaire. VRAI
C : Il faut prescrire une antibiothérapie probabiliste de Monuril® en dose unique. VRAI
La Fosfomycine trométamol = Monuril® reste en prise unique le traitement de
première intention.
D : Il faut différer le traitement jusqu'à l'antibiogramme. FAUX
E : Il faut dire à la patiente de boire 1,5L d'eau par jour. VRAI
Lettre d'actualités MedQual N°143 – Septembre 2014
Source: http://www.capsante-49.fr/content/uploads/cms/file/LA%20143%20sept%202014.pdf
LGL 2007 Sustainability Report People Results Growth Welcome to this Report "We have progressed from being a one site This report details the advances operation to being a world class producer with a made by Lihir Gold Limited (LGL) in 2007 to operate as an ethical, global vision for the future. We have also matched sustainable business. In it, we
Decarceration Courts: Possibilities and Perils of aShifting Criminal Law ALLEGRA M. MCLEOD* A widely decried crisis confronts U.S. criminal law. Jails and prisons are overcrowded and violence plagued. Additional causes for alarm include the rateof increase of incarcerated populations, their historically and internationallyunprecedented size, their racial disproportionality, and exorbitant associatedcosts. Although disagreement remains over the precise degree by which incarcera-tion ought to be reduced, there is a growing consensus that some measure ofdecarceration is desirable.