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Réponses concernant le questionnaire sur l'hyperprolactinémie, MC Wimmer, interne de gynécologie-obstétrique CHU Rennes 1 « Evaluation des connaissances concernant l'hyperprolactinémie, dans la population des internes de gynécologie-obstétrique » 2 Quelques résultats et discussion Cette étude épidémiologique s'est intéressée aux connaissances des internes de gynécologie-obstétrique en France sur le thème de l'hyperprolactinémie. Le taux de réponse au questionnaire est de 17.7 % des internes. Ce taux de participation est proche d'études publiées dans ce domaine : 19 % concernant l'enseignement du siège en 2006 [15], 33.6 % concernant le formation sur la dystocie des épaules [16]. Une nouvelle relance devrait permettre d'améliorer le taux de réponse à notre questionnaire. Il est intéressant de noter une disparité au sein des régions de France, parmi les réponses. Le taux des internes de la région de Rennes est le plus élevé, traduisant qu'une motivation locale au remplissage du questionnaire peut être utile. Il serait intéressant de connaître les motifs de non remplissage du questionnaire. Le principal résultat de cette étude, est la mise en évidence de lacunes chez les internes de gynécologie obstétrique, concernant le sujet de l'hyperprolactinémie. En effet, la moyenne globale de 5,7 sur 20 (+/- 2.4). Les lacunes dominent dans le contexte de la grossesse que ce soit en physiologie ou lors d'un adénome à prolactine. Les connaissances pratiques semblent elles mieux maitrisées notamment sur la réalisation d'IRM hypophysaire en urgence lors d'une suspicion d'adénome à prolactine, sur la conduite thérapeutique en première intention, et sur les traitements hyperprolactinémiants. Près de 20 % des réponses enregistrées étaient des « ne sais pas », mettant en évidence leur clairvoyance sur leur manque de connaissances sur le sujet. Il est intéressant de noter que le cursus ne semble pas permettre une meilleure courbe d'apprentissage. En effet, les internes de fin de cursus n'ont pas obtenus de meilleurs résultats que les plus jeunes. En revanche, les internes à destinée médicale semblent avoir des connaissances plus importantes à l'inverse des internes mentionnant un cursus plus chirurgical ou orienté en obstétrique. Les résultats n'ont qu'une tendance significative due aux plus faible nombre de personne dans les groupes gynécologie médicale +/- PMA et échographie, DAN. Quelles peuvent être les principales hypothèses de ces mauvais résultats ? Les internes de gynécologie-obstétriques ne rencontrent probablement pas ou peu ces pathologies lors de leurs stages pratiques, car elles sont principalement gérées en consultation. Lors des cours théoriques, les thèmes de gynécologie endocrinienne sont peut- être abordés moins fréquemment que ceux de chirurgie ou d'obstétrique [11]. De plus, ces connaissances s'acquièrent plutôt dans des stages spécialisés (gynécologie-endocrinologie) qui ne peuvent s'intégrer dans la maquette de tous les internes. Une deuxième hypothèse est que les connaissances restent potentiellement mal intégrées et/ou mal utilisées. En 2015, Mesdag et collaborateurs ont réalisé un état des lieux sur l'enseignement en gynécologie-obstétrique en France [11]. L'offre d'enseignement est très variable sur le plan de la méthodologie employée, des formateurs et de la périodicité. L'accès est difficile de par l'éloignement géographique des lieux de stages, et des impératifs de service. Dans ce travail les étudiants auraient souhaités des cours plus axés sur des conduites à tenir en pratique, et des ateliers de formation aux gestes techniques. Cette étude concluait à la nécessité d'une réforme de l'enseignement avec comme pistes de travail l'uniformisation de l'enseignement en France, la possibilité d'un